C’est amusant parce que j’ai passé le bac il y a une dizaine d’années et à l’époque je n’aimais pas trop l’anglais. Ensuite j’ai fait des études supérieures, je suis parti dans un pays anglophone et j’en suis venu à adorer l’anglais, presque plus que ma langue maternelle ; je lis anglais, j’écoute anglais, je « regarde » anglais.
Et pourtant, quand je lis les sujets, je suis pris du même sentiment étrange, un savant mélange de crispation, de détresse nerveuse et de profond ennui que je ressentais déjà il y a dix ans, et que j’ai ressenti tout au long de ma scolarité. Les sujets d’examen d’anglais, c’est un peu ma madeleine de Proust, ça me fait revivre ces longues heures où les larmes me coulaient d’ennui à force de rabâcher les même énoncés et les mêmes sujets à la mords-moi-le-noeud à longueur de collège et de lycée.
Heureusement, j’ai réussi à mettre cet anglais là dans un coin de mon cerveau et suis aujourd’hui capable d’apprécier le vrai !